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ATHAR

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Développé par InVisu et Persée, le projet Athar (de l’arabe « traces » ou « empreintes et par extension monuments ou antiquités) met à disposition en open access un corpus de documents (littérature scientifique, rapports, archives photographiques…) se rapportant aux monuments de l’art arabe de villes du bassin méditerranéen.

La première phase du projet s’est attachée à la ville du Caire. Sur le modèle de la Commission des monuments historiques en France, un comité a été créé en 1881 au Caire, pour inventorier, décrire et restaurer les monuments islamiques et coptes d’Égypte. Les rapports de ce comité se composent de 41 volumes publiés au Caire entre 1882 et 1953, totalisant 8 000 pages et près de 800 planches (photographies, plans et dessins). Pour les historiens et les historiens de l’art qui travaillent sur l’historiographie des arts de l’Islam, l’histoire de la restauration et de la patrimonialisation, ces rapports constituent une source unique et de première importance, en raison non seulement de la richesse des données qu’ils contiennent (nombre de monuments décrits, qualités des informations architecturales et historiques, documentation technique sur les chantiers de restauration, prosopographie des acteurs, etc.), mais aussi de la disparition progressive de ces édifices au cours des XXe et XXIe siècles. Ce type de corpus soulève notamment des difficultés de traitement en matière d’identification et d’indexation, en raison des multiples variantes issues de la translittération des toponymes arabes. InVisu a établi un référentiel des monuments du Caire, le Cairo Gazetteer, sous la forme d’une table de concordance qui recense et aligne les variantes des noms des monuments, et qui permet d’identifier, de décrire et de localiser les édifices. Puis d’autres collections ont continué d’alimenter la perséide (les Feuillets d’El Djezaïr, les publications du Comité du vieil Alger, les livrets-catalogues du Salon tunisien, des albums iconographiques du Caire moderne issus du fonds Max Karkégi) adossées à deux autres rérérentiels : le Gazetier d’Alger et le Modern Cairo Gazetteer.

Lauréat de l’appel à projet Collex-Persée 2018, le projet intitulé « Cairmod – Géo-visualisation de contenus de la Perséide Athar : le cas du Caire moderne » visait à mettre à disposition sur la perséide dédiée un corpus thématique outillé. Le projet reposait sur trois objectifs. Il s’agissait de structurer au niveau infra-paginaire un ensemble de cinq albums déjà numérisés par Gallica, documentant la ville moderne du Caire au moyen de photographies originales ou issues de publications, ainsi que de coupures de presse. Cette structuration devait être enrichie par un référentiel des toponymes mentionnés en légende ou identifiés, qui devait servir de pivot pour alimenter un module de géo-visualisation relié à un système d’information géographique. L’enjeu documentaire et scientifique était de rendre compte du renouvellement urbain dans le temps de la ville du Caire moderne grâce à un fonds encore inexploré car assez atypique. Du point de vue technologique, l’ambition était de faire parler des données sémantisées, des images issues d’un server IIIF et des données spatiales. Ce projet reposait sur un partenariat engageant le laboratoire InVisu, porteur du projet, Persée, l’Institut français d’archéologie orientale (IFAO), et l’École normale supérieure de Géomatique (ENSG).

Plus de détails sur le projet Cairmod sur le site CollEx-Persée.

Partenaires du projet : Persée (UAR 3602), InVisu (UAR 3103)

Pour consulter la perséide ATHAR :  https://athar.persee.fr/

Contact au sein de Persée :